samedi 26 février 2011

Surtaxe carburant 1

L'association Athéna nous informe que la compagnie aérienne Olympic Airlines a mis en application, à partir du 24 février 2011, une hausse sur sa surtaxe carburant de 4 € par tronçon de vol, soit 8 € pour un vol aller-retour vers la Grèce.

vendredi 11 février 2011

Poème de Sappho

Souvent dans la lointaine Sardes
la pensée de la chère Arignota, ô Atthis,
vient nous chercher jusqu'ici, toi et moi.
Au temps où nous vivions ensemble
tu fus vraiment pour elle une déesse,
et de ton chant elle faisait ses délices.
Maintenant, entre les femmes de Lydie
elle brille, comme après le coucher du soleil
brille la lune aux rayons roses,
parmi les étoiles qu'elle efface.
Elle répand sa lumière sur les flots marins,
elle éclaire les prés en fleurs.
C'est l'heure où tombent les belles gouttes de rosée,
où renaissent la rose, la délicate angélique
et le parfum du mélilot.
Alors dans ses longues courses errantes,
Arignota se souvient de la douce Atthis,
l'âme lourde de désirs, le cœur gonflé de chagrins.
Et là-bas son appel perçant nous invite à la rejoindre,
et la nuit aux subtiles oreilles
cherche à transmettre au-delà des flots qui nous séparent
ces mots qu'on ne comprend pas,
cette voix mystérieuse...


Poéme de Sappho, ils provient du parchemin de Berlin n°9722, fragment 5.

Poème choisi par Jenny DEBURE, 1ere STGC

Les foudres du Mont Olympe

Je me baladais tranquillement sur tes cimes
Ignorant que cela serait jugé comme un crime
J'ai vu une lueur étrange au sommet du mont
Je me suis approché et j'ai vu ce curieux pont

Frontière entre la petite terre et l'infini des cieux
Moi simple mortel, j'ai pénétré l'antre des dieux
Devant moi apparut l'éden, le jardin des Hespérides
J'eus peur et m'approcha lentement d'un pas timide

Alors retentit le tonnerre et Zeus lança sa foudre
Et me lança des devinettes impossible à résoudre
Mon regard suppliait vainement l'aide des divinités
Il y avait Hermès, Apollon, Ares et la grande Athénée

Je n'avais pas le courage et la volonté de Persée
Aucun fil d'Ariane pour me sortir de ce guêpier
Je ne connais pas l'art de la ruse comme Ulysse
Ni la force d'Hercule, de Jason et son couteau suisse

Je sais parfaitement que je n'ai d'Achille que son talon
Et je ne possède pas de pouvoir comme Agamemnon
Je ne suis qu'un froussard qui ne sera jamais un héros
Je demandais pitié à genou comme le dernier des zéros

Hadès dit encore: Je t'en prie mon frère finissons-en
Dépêche-toi, j'ai d'autres choses à faire, ajouta Poseidon
Puis elle s'est levée toute en douceur, tout en beauté
Aphrodite, dernière chose que je vis avant de me réveillé

Auteur : (BF) Thea (BF)

Source : http://www.poeme-france.com/poeme-103752-les-foudres-du-mont-olympe.html

Poème choisi par Marine GUILMONT, 1ère S 1.

Lesbos

Mère des jeux latins et des voluptés grecques,
Lesbos, où les baisers, languissants ou joyeux,
Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques,
Font l'ornement des nuits et des jours glorieux,
Mère des jeux latins et des voluptés grecques,

Lesbos, où les baisers sont comme les cascades
Qui se jettent sans peur dans les gouffres sans fonds
Et courent , sanglotant et gloussant par saccades,
Orageux et secrets, fourmillants et profonds ;
Lesbos, où les baisers sont comme les cascades !

Lesbos, où les Phrynés l'une l'autre s'attirent,
Où jamais un soupir ne resta sans écho,
A l'égal de Paphos les étoiles t'admirent,
Et Vénus à bon droit peut jalouser Sapho !
Lesbos, où les Phrynés l'une l'autre s'attirent,

Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,
Qui font qu'à leurs miroirs, stérile volupté !
Les filles aux yeux creux, de leur corps amoureuses,
Caressent les fruits mûrs de leur nubilité ;
Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,

Laisse du vieux Platon se froncer l'oeil austère ;
Tu tires ton pardon de l'excès des baisers,
Reine du doux empire, aimable et noble terre,
Et des raffinements toujours inépuisés.
Laisse du vieux Platon se froncer l'oeil austère.

Tu tires ton pardon de l'éternel martyre,
Infligé sans relâche aux coeurs ambitieux,
Qu'attire loin de nous le radieux sourire
Entrevu vaguement au bord des autres cieux !
Tu tires ton pardon de l'éternel martyre !

Qui des Dieux osera, Lesbos, être ton juge
Et condamner ton front pâli dans les travaux,
Si ses balances d'or n'ont pesé le déluge
De larmes qu'à la mer ont versé tes ruisseaux ?
Qui des Dieux osera, Lesbos, être ton juge ?

Que nous veulent les lois du juste et de l'injuste ?
Vierges au coeur sublime, honneur de l'Archipel,
Votre religion comme une autre est auguste,
Et l'amour se rira de l'Enfer et du Ciel !
Que nous veulent les lois du juste et de l'injuste ?

Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre
Pour chanter le secret de ses vierges en fleurs,
Et je fus dès l'enfance admis au noir mystère
Des rires effrénés mêlés aux sombres pleurs ;
Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre.

Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,
Comme une sentinelle à l'oeil perçant et sûr,
Qui guette nuit et jour brick, tartane ou frégate,
Dont les formes au loin frissonnent dans l'azur ;
Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,

Pour savoir si la mer est indulgente et bonne,
Et parmi les sanglots dont le roc retentit
Un soir ramènera vers Lesbos, qui pardonne,
Le cadavre adoré de Sapho qui partit
Pour savoir si la mer est indulgente et bonne !

De la mâle Sapho, l'amante et le poète,
Plus belle que Vénus par ses mornes pâleurs !
- L'oeil d'azur est vaincu par l'oeil noir que tachète
Le cercle ténébreux tracé par les douleurs
De la mâle Sapho, l'amante et le poète !

- Plus belle que Vénus se dressant sur le monde
Et versant les trésors de sa sérénité
Et le rayonnement de sa jeunesse blonde
Sur le vieil Océan de sa fille enchanté ;
Plus belle que Vénus se dressant sur le monde !

- De Sapho qui mourut le jour de son blasphème,
Quand, insultant le rite et le culte inventé,
Elle fit son beau corps la pâture suprême
D'un brutal dont l'orgueil punit l'impiété
De celle qui mourut le jour de son blasphème.

Et c'est depuis ce temps que Lesbos se lamente,
Et, malgré les honneurs que lui rend l'univers,
S'enivre chaque nuit du cri de la tourmente
Que poussent vers les cieux ses rivages déserts.
Et c'est depuis ce temps que Lesbos se lamente !

Charles Baudelaire, les Fleurs du Mal.

Poème choisi par Léo CAMUZARD, 1ère S 2.

mercredi 9 février 2011

Kyklos

Bientôt l'aube viendra réveiller la planète,
Lui redonnant l'éclat de toute sa palette ;
La nature prendra de nouvelles saveurs,
Et bannira des coeurs les morbides frayeurs.

Le monde entier lui rend ses chaleureux hommages,
Accueillant ses rayons, dans villes et villages ;
Son surgissant soleil répand dans tous les coeurs
Son baume bienfaisant, et ses belles couleurs.

Quand l'astre, enfin, surgit, vainqueur, du fond de l'onde,
Il redonne la vie à la terre féconde,
Le coq, sur son perchoir, salue à pleine voix
Son règne qui reluit de mille feux grégeois.

Tout s'éveille et tout chante en la nature entière,
L'oiseau dans son nid chaud, et la belle fermière ;
La rose se pavoise et s'offre aux papillons ;
Les vaches et brebis sonnent leurs carillons.

Le soc du laboureur s'enfonce dans la terre,
Le curé, lentement, quitte son presbytère,
Le maréchal-ferrant, soufflet en main, allume
Dans sa forge le feu, puis reprend son enclume.

Et tout un brouhaha dans le marché s'élève,
On entend les marchands, qui s'acharnent, sans trêve,
A crier leurs produits : poissons frais, fruits de mer,
Gigots, têtes de porc, olives camembert...

Les denrées sont là, sur tous les étalages,
Les ménagères font, sagement, leurs triages.
Dans les villes, le bruit, fébrilement, s'étend,
De faubourg en faubourg, en un rythme montant.

Et la lumière suit son majestueux voyage,
Pour réchauffer l'esprit et les coeurs de tout âge ;
Inévitablement, elle poursuit son sort,
Et sombre dans les flots ; et l'univers s'endort.

Demain, le jour viendra nous réveiller, peut-être ?
Comme toujours, son astre épandra son bien-être,
Puis sa ronde suivra son fatidique sort ;
La Naissance jouera aux dés avec la Mort.


Christian Cally.
Juillet 2002.

Poème choisi par Flora GIRY, 1ère ST2S 1

mardi 8 février 2011

En attendant les barbares

- Pourquoi nous être ainsi rassemblés sur la place ?
Il paraît que les barbares doivent arriver aujourd'hui.

- Et pourquoi le Sénat ne fait-il donc rien ?
Qu’ attendent les sénateurs pour édicter des lois ?
C’ est que les barbares doivent arriver aujourd'hui.

Quelles lois pourraient bien faire les Sénateurs ?
Les barbares, quand ils seront là, dicteront les lois.

- Pourquoi notre empereur s’ est-il si tôt levé,
et s’ est-il installé, aux portes de la ville,
sur son trône, en grande pompe, et ceint de sa couronne ?
C’ est que les barbares doivent arriver aujourd'hui.
Et l’ empereur attend leur chef
pour le recevoir. Il a même préparé
un parchemin à lui remettre, où il le gratifie
de maints titres et appellations.

- Pourquoi nos deux consuls et les prêteurs arborent-ils
aujourd'hui les chamarrures de leurs toges pourpres ;
pourquoi ont-ils mis des bracelets tout incrustés d’ améthystes
et des bagues aux superbes émeraudes taillées ;
pourquoi prendre aujourd'hui leurs cannes de cérémonie
aux magnifiques ciselures d’ or et d’ argent ?
C’ est que les barbares doivent arriver aujourd'hui ;
et de pareilles choses éblouissent les barbares.

-Et pourquoi nos dignes rhéteurs ne viennent-ils pas, comme d’ habitude,
faire des commentaires, donner leur point de vue ?
C’ est que les barbares doivent arriver aujourd'hui ;
et ils n’ ont aucun goût pour les belles phrases et les discours.

- D’ où vient, tout à coup cette inquiétude
et cette confusion (les visages, comme ils sont devenus graves !)
Pourquoi les rues, les places, se vident-elles si vite,
et tous rentrent-ils chez eux, l’ air soucieux ?
C’ est que la nuit tombe et que les barbares ne sont pas arrivés.
Certains même, de retour des frontières,
assurent qu’ il n’ y a plus de barbares.

Et maintenant qu’ allons-nous devenir, sans barbares ?
Ces gens-là, en un sens apportaient une solution.


Constantin Cavafis (1863 -1933), poème écrit en 1904.


Poème choisi par Nadia HADDADOU, 1e L.

Mon autre pays.

Qu’elles sont belles, mes îles, du côté de l’Orient,
Attendant mon retour, tous les ans en juillet !
Lors, l’école finie, c’est l’avion qui m’attend
Pour m’emmener revoir ma Méditerranée.
Une étape à Athènes, au coeur de la Grèce,
Dans ce berceau du monde qui nous a tant donné,
gravir l’Acropole comme fit Périclès
Unifiant les tribus d’Achéens déchirés.
Il faut voir le quartier de Plaka surchauffé,
Monter au Lycabette, fouler le stade antique,
Puis reprendre la route jusqu’au port du Pirée
Pour rejoindre un ferry en partance de l’Attique.
A force de cabotage par le transcycladique,
Vous tomberez amoureux de ces sites égéens,
Chacune des îles ayant un caractère unique
Mais resterez sous le charme des falaises de Santorin.
Et toujours ce bleu, et le blanc des moulins,
Couleurs du drapeau partout omniprésentes,
Pays fier de ses eaux, son ciel et ses marins,
Des villages qui se mirent dans les ondes transparentes.
Parcourez ce pays, de Rhodes à Lépante,
Revivez leur histoire, de Troie à Olympie.
Vous comprendrez alors les légendes qui les hantent,
Invasions permanentes et massacres subis.
On comprend mieux pourquoi en Grèce aujourd’hui,
Les hommes et les femmes vous offrent leur chaleur,
La convivialité partagée à l’envi,
Les valeurs simples et vraies venues du fond du coeur.
Auprès de ces gens- là, le simple voyageur
Qui, comme je le fais, vit chez les habitants,
Se sent ici chez lui, retrouve le bonheur
Et comme moi aspire à y finir ses ans.

Patrice M.
Karpathos. Juillet 2005

Poème choisi par Pierre-Hugues LAUNE, 1ère S 2.

La Faille des Phaedriades

La faille béante
Ouvre au grand jour
Sa fissure ébouriffée…
Au fond de quel abîme suis-je tombée ?

En contrebas l’eau coule,
Fraîche et lustrale,
Entre les saints arbustes ;
Ici le roc abrupt m’encercle.

J’ai tant grimpé,
Les pieds nus,
Sur les roches lisses rosées,
Qu’un vertige me saisit :

C’est la monumentale entrée
Du giron de la Terre,
Par où le Feu Divin
S’engouffre pour nous susciter.

Ici la Sybille a mugi,
La Pythie a frémi,
La Terre a grondé
Jusqu’en ses profondeurs…

Comme je suis petite
Contre les parois incarnat
De ce goulet tendu
Vers le majestueux Parnasse !

Par Valentine, Poèmes écrits en Grèce

Source : http://www.valentinem.com/categorie-164553.html

Poème choisi par Chloé PERON, 1ère S 1.

lundi 7 février 2011

Sur la côte d’Apollon

Cette nuit la mer a grondé sans relâche,
Roulé et brassé ses galets comme une lionne sa proie ;
Par bonds féroces elle a cent fois heurté la côte,
Pour s’épanouir en gerbes d’écume salée,
Toujours plus haut, toujours plus loin.
Le vent soufflait et les barques dansaient,
Fermement amarrées à la digue ;
Cependant nous dormions,
Bercés par la clameur profonde
Du ressac mugissant,
A l’abri des arbustes
Sous un talus de pierres…

Ce matin elle gronde et explose encore,
Et les galets scintillent
Sous ses griffes luisantes.
Lorsque je suis allée vers elle,
Elle m’a tirée si violemment,
Puis rejetée d’un flot brutal,
Qu’on eût dit un cheval rétif
Désarçonnant son cavalier.
Roulée à terre, battue des vagues,
Je dus m’écarter promptement…
Mais qu’importait ! J’entrai ailleurs
Et, calculant l’assaut des vagues,
Je plongeai tout à coup et traversai la barre.

Je ressurgis enfin au sein d’une eau troublée,
Mouvante et animée,
Pressante, comme vivante…
Progressant vigoureusement,
Je me sentis portée comme un bouchon léger,
Ballottée, haut et bas, par les houles énormes,
Enserrée par l’écume,
Inondée des fraîches coulées ;
Et soudain je parvins dans des flots plus tranquilles,
Plus profonds et plus bleus,
Où je pus m’arrêter…

O cœur immense de la terre !
Je m’étais redressée au centre de la baie,
Et là je respirais,
Paisible entre les bras de l’eau,
Dans un décor sublime :
Autour de moi
Un gigantesque cirque de montagnes
Etincelait dans le soleil levant…


Martine Maillard, Poèmes écrits en Grèce


Poème choisi par Cédric BEAUDENON, 2nde 7

Grèce

Ô, Grèce fille d’Athéna
Mère de toutes nos cultures,
Ta belle flamme illumina
L’esprit de tes progénitures.

Tes philosophes et tes dieux,
Par leurs sagesses et leurs nombres,
Ont allumé les recoins sombres,
Dans les esprits de nos aïeux.

Nous admirons jusqu’a nos jours,
Tous les récits de ton histoire,
Tes sages ont chanté ta gloire,
Inspiration de nos parcours.

Tes grands penseurs comme Platon,
Et son ami le grand Socrate,
Tes médecins comme Hippocrate
Sont les aïeux de la raison.

En regardant tes monuments,
Aux belles colonnes doriques,
Tes grandes agoras publiques,
Nous sentons des frémissements.

Ô, Grèce c’est dans ton berceau
Où nous acquîmes nos sagesses,
Tes lois si pleines de richesses,
Furent notre porte-flambeau.


Christian Cally

Poème choisi par Sylvain HAMMOUCHE, Terminale S 2

Mythologie XII

Bouteille à la mer
Trois rochers, quelques pins calcinés, un ermitage.
Un peu plus haut
Se réitère le même paysage:
Trois rochers en forme de vantail, rouillés,
Quelques pins calcinés noirs et jaunes,
Une maisonnette carrée engloutie dans la chaux
Et plus haut, encore, plusieurs fois,
Reprend le même paysage, en gradins
Jusqu'à l'horizon, jusqu'au ciel du couchant.

Ici, nous avons jeté l'ancre pour réparer nos rames brisées,
Nous désaltérer, dormir.
La mer qui nous a meurtris, la mer profonde et insondable,
Déploie son calme sans limites.
Ici parmi les galets, nous avons trouvé une monnaie d'argent
Et nous avons joué aux dés.
Le plus jeune gagna, on ne le revit plus.

Nous sommes repartis avec nos rames brisées.

Georges Séféris
(Décembre 1933- Décembre 1934)
Poème choisi pat Mélodie BARRETO, 1ST2S1

Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse

Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse
À Pilion parmi les oliviers
la tunique du Centaure
glissant parmi les feuilles
a entouré mon corps
et la mer me suivait pendant que je marchais

Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse

À Santorin en frôlant
Les îles englouties
En écoutant jouer une flûte parmi les pierres ponces
Ma main fut clouée à la crête d'une vague
Par une flèche subitement jaillie
Des confins d'une jeunesse disparue

Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse

À Mycènes
j'ai soulevé les grandes pierres
et les trésors des Atrides
j'ai dormi à leurs côtés à l'hôtel de "La Belle Hélène"
ils ne disparurent qu'à l'aube lorsque chanta Cassandre
un coq suspendu à sa gorge noire
Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse

À Spetsai, à Poros et à Mykonos
les barcaroles m'ont soulevé le coeur

Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse
Que veulent donc ceux qui se croient à Athènes
ou au Pirée
l'un vient de Salamine
et demande à l'autres
il "ne viendrait pas de la place Omonia"
"non, je viens de la place Syndagma"
répond-il satisfait"
j'ai rencontré Yannis
et il m'a payé une glace
Pendant ce temps la Grèce voyage
et nous n'en savons rien
nous ne savons pas que tous nous sommes marins sans emploi
et nous ne savons pas combien le port est amer
quand tous les bateaux sont partis
Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse

Drôles de gens
ils se croient en Attique
et ne sont nulle part
ils achètent des dragées pour se marier
et il se font photographier
l'homme que j'ai vu aujourd'hui
assis devant un fond de pigeons et de fleurs
laissait la main du vieux photographe
lui lisser les rides creusées
de son visage
par les oiseaux du ciel
Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse

Pendant ce temps la Grèce voyage
voyage toujours
et si la mer Egée se fleurit de cadavres
ce sont les corps de ceux qui voulurent rattraper à la nage
le grand navire
Où que me porte mon voyage la Grèce me blesse

Le Pirée s'obscurcit
les bateaux sifflent ils sifflent sans arrêt
mais sur le quai nul cabestan ne bouge
nulle chaîne mouillée n'a scintillé dans l'ultime éclat
du soleil qui décline
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse

Rideaux de montagnes archipels
granites dénudés
le bateau qui s'avance s'appelle
Agonie...

Georges Seferis

Source: http://www.la-grece.com/dotclear/index.php?post/2006/10/03/77-ou-que-me-porte-mon-voyage-la-grece-me-blesse

Poème choisi par Pierre HEMME, 2nde3

Athina

D'Omonia a Syndagma

Athènes ressemble à une flambeuse
La laide Hélène que voilà
Avec ses voitures tapageuses

Loin de Grèce, on imagina
Qu'elle fut une ville rêveuse
Comme une dame de Patissia
Assagie, plus jamais joueuse

Comme une chanson a capella
Marteaux-piqueurs et pelleteuses
De la cacophonie, donnent le la
Pénétrant sa chair douloureuse

Près de la gare de Larissa
Les kiosques, les vitrines tapineuses
Exposent les filles d'Athéna
Offertes aux regards, ambitieuses.

Mais approchant de l'Agora
Au pied de l'Acropole mystérieuse
Je retrouve soudain le calme plat
Une Athènes de philosophie semeuse

Un pope souriant passant par là
Me dévoile la ville sérieuse
Près de Vasilisis Sofia
J'ai compris qu'elle était frondeuse

De Lycabette a Victoria
J'ai trouve une Athènes fabuleuse
Une héritière des 3 Rosas
Modèle de liberté, inspireuse.

Dominique Fritesse

Source : http://dominique.fritesse.pagesperso-orange.fr/poesie2.htm

Poème choisi par Thomas SAUVAGEOT, 1ère S2

Printemps en Argolide

Viens,je t'emmène en Argolide
Dans la verdoyante Epidaurie
Aux côtes escarpées baignées
Par les eaux du Golfe Saronique
Où se cachent de pittoresques criques.

Arrêtons-nous dans la cité antique
Au doux nom de Palea Epidavros.
Une presqu'île boisée,
Des chemins qui dandinent
Entre les douces collines.

Regarde ce petit théâtre
Les gradins en pierres poreuses
Invitent mes yeux de rêveuse
A découvrir son grand frère
Dans le sanctuaire d'Asclepieios.

Soigner l'âme et le corps

Voilà une règle d'or.
Laisse aller ton souffle au milieu de l'orchestra
Et du plus haut des gradins,je perçois ta voix:
Une magique accoustique,mon oreille s'en souviendra.

Promenons-nous entre les édifices
Temples d'Aphrodite et de Thémis.
Admirons le stade,les bains,les portiques
Le propylée avec ses colonnes doriques
L'Odéon avec son hémicycle.

Prenons la voie sacrée jusqu'à la thymélé
Espérons ta guérison,mon bien-aimé.
Pour glorifier notre voyage
Je t'offre comme ultime paysage
Le marché nocturne,les orangeraies.

Les oliveraies de Kranidi
Le poisson savoureux qui frétille
Dans les eaux claires pour notre régal,
Ton sourire s'unit au mien
Et prend la route des étoiles.

Christiane Kuhk
extrait de : Aurore boréale au coeur d'une amour(êv)euse.
Editions Mille Poètes.
Source: http://voyageenpleincoeur.blogs-de-voyage.fr/voyage

Poème choisi par Naomie JERMAINS, 1e S1.

vendredi 4 février 2011

Dernier versement

Rappel
Le chèque de 200 € du dernier versement doit être déposé début mars au CDI.
Merci.

La montée au Parthénon

O Reine de clarté qui trônes dans ton temple,
Vers Toi, seule aujourd'hui, j'ose lever les yeux ;
Daigne accueillir mes pas au séjour glorieux
Que, le front ébloui, humblement je contemple.

J'ai laissé à mes pieds la ville ensommeillée,
Et voici le portail immense devant moi :
Que ton auguste main soutienne mon émoi
Et me guide jusqu'à ta voûte ensoleillée.

L'énorme colonnade a jailli vers les nues,
Toute sonnante encor des hymnes du passé,
Et l'astre qui scintille entre les fûts dressés
Illumine mon cœur jusqu'à mon âme nue...

Ainsi, voici ton temple éclatant de lumière,
Et puis, voici mon âme offerte à ta beauté !
J'ai gravi ta colline et son éternité
Afin de Te connaître en ta splendeur première...

Martine Maillard, Poèmes écrits en Grèce

Source : http://www.valentinem.com/categorie-164553.html

Poème choisi par Clarisse SUMON, 1ère STG C.

jeudi 3 février 2011

Grèce

Ô, Grèce fille d’Athéna
Mère de toutes nos cultures,
Ta belle flamme illumina
L’esprit de tes progénitures.

Tes philosophes et tes dieux,
Par leurs sagesses et leurs nombres,
Ont allumé les recoins sombres,
Dans les esprits de nos aïeux.

Nous admirons jusqu’a nos jours,
Tous les récits de ton histoire,
Tes sages ont chanté ta gloire,
Inspiration de nos parcours.

Tes grands penseurs comme Platon,
Et son ami le grand Socrate,
Tes médecins comme Hippocrate
Sont les aïeux de la raison.

En regardant tes monuments,
Aux belles colonnes doriques,
Tes grandes agoras publiques,
Nous sentons des frémissements.

Ô, Grèce c’est dans ton berceau
Où nous acquîmes nos sagesses,
Tes lois si pleines de richesses,
Furent notre porte-flambeau.


Christian Cally

Source : http://www.i-services.net/membres/forum/messages.php?uid=18212&sid=7487&idsujet=582767

Poème choisi par Martin DESCHAMPS, 2nde 3

Offre moi ton coeur

Offre-moi ton coeur
Et je t'ouvre ma fleur
En Messénie.
Je quitterai mon pagne
Sur une plage du Magne.
La côte découpée
Regorge de doux secrets,
Je te dévoilerai
De scintillants galets
Qui viendront caresser le creux de ta main.
De beaux agrumes flatteront ton palais.

Je n'oublie pas le jus de la treille
Qui dans de vieilles barriques pour nous sommeille.
Ton sourire ensoleille
La côte vermeille.

Humes-tu le poulpe et le calamar grillé sur les charbons ?
La myrrhe se mêle
Aux arborescents buissons de romarins et chardons.
Vois-tu Kardamyli qui épouse les rochers ?
Là où par une nuit de juillet
La lune fait l'amour à la Mer.
Délicatement elle se couche sur l'eau
Et étend son bras blanc
Jusqu'à l'azur de mes prunelles.
Et mon murmure t'ensorcelle
Jusqu'au clocher de l'église byzantine.

Regarde à l'Est
Majestueux se dresse le Mont Taygète
D'une esthétique parfaite
Je t'y conduis par les Gorges de Vyros,
Au son des Ayos Nikolayos et Dimitrios.

Dans une taverne
Je danserai pour toi
Le Rebeitiko,
Hellas,Yassou, Yassas.
Mon coeur jamais ne se lasse
De la lyre et et de ces voix envoûtantes
Qui chantent du soir au matin
Te font oublier ton épaule chagrin,
Dans les kafeneion et les tabernas,
Et très tard... car le temps
S'arrête dans ce pays, miroir
De mes rêves
Où ma vie,mon voyage,
Jamais ne s'achève.

Kalo taxidis!

Poème choisi par Mathilde MAILLET, 1èreS1

"Psappha"

1 - Anactoria
Telle la blanche lune au milieu des étoiles,
Telle tu t'es levée, Sappho, parmi tes sœurs ;
Séléné t'a parée de son lait scintillant,
Apollon t'a comblée de ses dons lumineux ;
Et comme il offre aux jours harmonie et beauté,
Ainsi tu fais surgir de nos nuits la clarté.

2 - Atthis
Elle fuit, la jeune fille, telle un oiseau ;
Ses pas foulent à peine le sol,
Et son vêtement blanc s'ébouriffe autour d'elle
Aux brises matinales,
Comme les plumes de la colombe énamourée...
Mais où court-elle si tôt ?
Comme le tendre oiseau salue l'aurore,
Ainsi s'élance-t-elle vers toi,
Dame de ce logis !

3 - Anactoria
Plus douce que le miel
Est la Dame de mes pensées ;
Nymphes, Muses, Charites,
Joignez vos chants aux miens
Pour louer sa beauté !
Car pour la célébrer
C'est bien peu de ma voix :
Il faudrait la Nature
Assemblée en concert !

4 - Atthis
Muses, chantez ici la déesse aux cent bras
Qui modela nos yeux profonds, nos cheveux sombres,
Nos corps jeunes et souples et nos jolis visages,
Et chantez sa tendresse
Qui modela nos cœurs !...

Muses, chantez ici la déesse aux cent voix,
Qui nous fit musiciennes et poètes à la fois,
Habiles à la lyre et aux accents rythmés,
Et chantez sa douceur
Qui nous fit harmonieuses...

Muses, chantez ici la blonde Aphrodita,
Qui nous a réunies en un amour unique,
Celui de la splendeur d'une vie foisonnante,
Et chantez son élue,
Psappha l'inégalée ! ...

Auteurs: Atthis et Anactoria

Tournoi Poétique à Mytilène de Lesbos, dans l'Antiquité

Publié dans : Poèmes écrits en Grèce de Martine Maillard

Source: http://www.valentinem.com/3-categorie-164553.html

Poème choisi par Rémy BICHE, 2nde 2

Je suis né à Olympie

J'ai fait mes premiers pas sur la poussière millénaire sous l'ombre grandiose des ruines sacrées.
J'ai joué dans le stade antique, sur la terre foulée par les dieux et les héros.
J'ai entendu les pierres raconter au vent les mythes et les légendes.
Sous la lumière pâle et reposante du soleil couchant ou dans l'éclat du soleil de l'été,
Mes yeux innocents considéraient comme naturelle la beauté indicible des statues et des monuments.
Naturel comme le mouvement de la mer et l'odeur des pins.
L'Hermès de Praxitèle. La Victoire de Paionios. Le Temple d'Héra. L'Autel de Zeus.
Et dans mes rêves j'ai vu la Victoire me couronner d'un rameau d'olivier sauvage.

* * * * * *
Je suis né à Olympie !
Et dès mes premiers pas, je me heurte à l'histoire.
Les statues m'ont appris la beauté et m'ont enseigné la sérénité.
Je perçois avec mes doigts le toucher de Praxitèle sur les pierres.
Je caresse les colonnes lézardées et vois le soleil avec des yeux nouveaux.
Un jour, ici, s'est battu Heraclès.
Un jour, ici, a marché Diagoras.

Un jour, ici, est né l'Esprit Olympique.
La flamme sacrée s'est allumée et l'humanité s'est couverte de lumière.
Et la voie qui mène à l'humanisation de l'homme s'est ouverte.

Georges Séféris
Discours prononcé lors de la remise du prix Nobel de Littérature en 1963.


Source :
http://www.amb-grece.fr/olympisme/poeme_seferis.htm

Poème choisi par Pierre-Alexis BULOT, 1ère S2

La Grèce en mon coeur, fidèle compagne de plume.

Envie de te conter le coucher de lune sur la mer
Entre Kardamily et le bois de mon coeur,
D'olivier cette fois.
Avec le Mont Taygète
Qui se détache, à lui tout seul, esthète,
Pyramidal, son sommet me fascine,
Nous sommes en Grèce.

La nuit m'arrache un dernier soupir.
J'ai passé ma journée à scruter l'horizon
Les ondulations de ce Bleu Egée, inimitable,
Profond et secret.
A sillonner les routes, toutes fenêtres ouvertes,
Pour humer le thym et les herbes sauvages.
J'aime l'aventure.

A m'étendre longuement
Sur les pierres de Cassandre
Epidaure, le théâtre
M'enchante.
Marches grisées et lissées
Par nos pas,
Doux témoignage
De notre passage
En ce haut lieu de spectacle.

Et Delphes du haut de son pîton rocheux
Retrouver l'amour,
Mon plus bel oracle.
Je ne crois pas aux miracles
Je crois simplement
Qu'il faut vivre la vie
Et non la regarder passer.
Je saisis ma chance,
Mon courage, meilleur allié
De ma douce providence.

Un poème de Christiane Kuhk extrait de :
Aurore boréale au coeur d'une amour(êv)euse.
Editions Mille Poètes.

Source : http://www.la-grece.com/dotclear/index.php?post/2006/08/06/17-la-grece-en-mon-coeur-fidele-compagne-de-plume

Poème choisi par Nicolas RICHTER, 2nde3

mercredi 2 février 2011

Le reveil de la Grèce

(Extrait)

Quelle est cette jeune immortelle
Qui, traversant les cieux, comme un rayon du jour,
Sur nos bords désolés tourne un regard d'amour ?
L'air frais et parfumé s'épure devant elle;
Le soleil amortit ses feux;
Et du matin la brise caressante
De sa robe simple flottante
Soulève les plis gracieux.
Dans ses yeux inquiets je vois briller des larmes...
Pourquoi, dans sa douleur, sourit-elle à mes armes ?
Elle vient... que veux-tu de moi,
Pouvoir mystérieux, qui, ravissant mon âme,
Dans mon être agrandi descends en traits de flamme ?
Liberté chérie... est-ce toi ?
C'est elle; ô mon pays, reconnais la, c'est elle !
Liberté ! Liberté !
La Grèce en son malheur te retrouve fidèle
Liberté ! Liberté !
Ton nom mille fois répété
Semble plus doux à mon oreille
Que les hymnes de la beauté
A la nature qui s'éveille.

Auteur anonyme: A. F. D***

Poème choisi par Mélanie COCHIN, terminale ES.

Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5447741k/f4.image.pagination

Ateliers


Le voyage en Grèce est avant tout un voyage pédagogique.

Pour atteindre cet objectif, les élèves devront satisfaire à deux exigences:
  • compléter au fil des visites le Carnet de voyage qui sera distribué lors du départ et dont nous vous reparlerons dans un prochain message. Cette activité est strictement personnelle.

  • réaliser, en groupe, dans le cadre d'un atelier de travail, une production de nature variée. Huit ateliers sont pour l'instant créés:
  1. Vidéo. Les membres de cet atelier s'engagent à réaliser le film du voyage (prise de vues, montage, diffusion...)
  2. Reportage. Les membres de cet atelier s'engagent à mettre en ligne sur ce blog, chaque soir, le récit du voyage.
  3. Concours photo. Les membres de cet atelier s'engagent à participer au concours photo dont le thème est "Le contraste". Il s'agit d'un concours exigeant qui nécessite une solide réflexion préalable et du travail de rédaction.
  4. La Grèce et la Méditerranée. Cet atelier est prioritairement destiné aux élèves des classes de terminale générale. Il s'agit, dans le cadre du programme de géographie "la Méditerranée une interface", de recueillir sur place tous les éléments permettant de rédiger un devoir ou un exposé sur ce thème.
  5. Athènes, métropole européenne. Cet atelier est prioritairement destiné aux élèves (non hellénistes et non latinistes) des classes de première. Il s'agit de construire un devoir ou un exposé de géographie sur Athènes.
  6. Théâtre. Les membres de cet atelier destiné aux élèves hellénistes et/ou latinistes s'engagent à jouer quelques scènes dans un des théâtres antiques (théâtre de Dionysos à Athènes ou théâtre d'Epidaure).
  7. Sport et olympisme. Les membres de cet atelier s'engagent à élaborer un devoir ou un exposé sur le thème du sport en Grèce de l'antiquité à nos jours.
  8. Littérature. Les membres de cet atelier travailleront sur le thème du récit de voyage.
  9. Histoire de la Grèce. Les membres de cet atelier travailleront sur les grandes périodes de l'histoire de la Grèce. Selon le nombre des participants un découpage plus fin sera effectué.

Les élèves devront soumettre 3 voeux, dans l'ordre de préférence, par mail à olivier.plancke@laposte.net. Ils seront affectés dans les différents ateliers en fonction de leurs goûts mais aussi de leur motivation.

Il est possible de créer deux ateliers sur le même thème.

Un groupe se compose de 3 ou 4 élèves.

Les groupes seront définitivement constitués lors de la réunion du 19 mars.

Les élèves peuvent aussi proposer un atelier de recherche et de travail.

Information urgente


Consultation du BLOG pour le voyage en Grèce

Il est urgentissime de consulter le blog du voyage où sont diffusées désormais toutes les informations. Comme cela a été dit à la réunion, toute la préparation du voyage (activités, calendrier, réunion, ...) est organisée via le blog ! Or, des élèves n'ont pas encore répondu aux messages qui vous étaient adressés. Un dernier rappel donc aux participants :

1) Il vous reste quelques jours pour envoyer votre « Poème1 » (un texte poétique inspiré par la Grèce). Deux poèmes seulement ont été transmis par mail à cdi.lyceeavon@gmail.com
Vous pouvez les découvrir sur le blog, en attendant que nous enrichissions l’anthologie de votre sélection !

2) N’oubliez pas de vous inscrire au CDI à la conférence du jeudi 3 mars sur « l’Art et la photographie ». En cas d’empêchement, veuillez avoir l’amabilité de nous prévenir, par courtoisie pour l’intervenant.

3) Prenez connaissance du déroulement de la réunion obligatoire du samedi 19 mars et inscrivez-vous au CDI.

4) Découvrez la liste des ateliers proposés sur le blog.

5) Nous attendons de toute urgence votre adresse mail sur le blog pour constituer la liste de diffusion. Il manque encore 9 adresses!

mardi 1 février 2011

« Omorphi ke paraxeni patrida »

Belle mais étrange patrie
Que celle qui m’a été donnée

Elle jette les filets pour prendre des poissons
Et c’est des oiseaux qu’elle attrape
Elle construit des bateaux sur terre
Et des jardins sur l’eau

Belle mais étrange patrie
Que celle qui m’a été donnée

Elle baise le sol en pleurant
et puis elle s’exile
aux cinq chemins elle s’épuise
puis toute sa vigueur reprend

Elle menace de prendre une pierre
Elle renonce aussitôt
Elle fait mine de la tailler
Et des miracles naissent

Belle mais étrange patrie
Que celle qui m’a été donnée

Avec une petite barque
Elle atteint des océans
Elle cherche la révolte
Et s’offre des tyrans

Elle enfante cinq grands hommes
et puis elle leur brise l’échine
quand ils ne sont plus
elle chante leurs louanges

Belle mais étrange patrie…

Poème d'Odyssèus Elỳtis, 1971
(traduction d'Angélique Ionatos)

source:http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/elytisimages/Elytis.pdf

Poème choisi par Elise PLANCHAUD-BOITARD, 1ère S1.