mardi 8 février 2011

La Faille des Phaedriades

La faille béante
Ouvre au grand jour
Sa fissure ébouriffée…
Au fond de quel abîme suis-je tombée ?

En contrebas l’eau coule,
Fraîche et lustrale,
Entre les saints arbustes ;
Ici le roc abrupt m’encercle.

J’ai tant grimpé,
Les pieds nus,
Sur les roches lisses rosées,
Qu’un vertige me saisit :

C’est la monumentale entrée
Du giron de la Terre,
Par où le Feu Divin
S’engouffre pour nous susciter.

Ici la Sybille a mugi,
La Pythie a frémi,
La Terre a grondé
Jusqu’en ses profondeurs…

Comme je suis petite
Contre les parois incarnat
De ce goulet tendu
Vers le majestueux Parnasse !

Par Valentine, Poèmes écrits en Grèce

Source : http://www.valentinem.com/categorie-164553.html

Poème choisi par Chloé PERON, 1ère S 1.