La faille béante
Ouvre au grand jour
Sa fissure ébouriffée…
Au fond de quel abîme suis-je tombée ?
En contrebas l’eau coule,
Fraîche et lustrale,
Entre les saints arbustes ;
Ici le roc abrupt m’encercle.
J’ai tant grimpé,
Les pieds nus,
Sur les roches lisses rosées,
Qu’un vertige me saisit :
C’est la monumentale entrée
Du giron de la Terre,
Par où le Feu Divin
S’engouffre pour nous susciter.
Ici la Sybille a mugi,
La Pythie a frémi,
La Terre a grondé
Jusqu’en ses profondeurs…
Comme je suis petite
Contre les parois incarnat
De ce goulet tendu
Vers le majestueux Parnasse !
Par Valentine, Poèmes écrits en Grèce
Source : http://www.valentinem.com/categorie-164553.html
Poème choisi par Chloé PERON, 1ère S 1.