vendredi 11 mars 2011

Ionique

Bien que nous ayons brisé leurs statues,
bien que nous les ayons chassés de leurs temples,
les Dieux ne sont pas morts pour autant.
O terre d’Ionie c’est toujours toi qu’ils aiment
et que leurs âmes invoquent.
Quand se lève sur toi un matin de juillet,
la palpitation de leur vie passe dans ton air,
et parfois, hésitante, immatérielle,
une silhouette d’Éphèbe d’un pas rapide
passe sur tes collines.

Constantin Cavafy

Poème choisi par Simon TODESHINI, 1ère S2.